T’as le cerveau en compote? T’as des cernes qui descendent jusqu’aux orteils? T’as la fâcheuse manie de t’endormir dans le métro et de manquer ton arrêt parce que t’es trop crevé? Peut-être qu’il est temps de décrocher, de décoller, de plonger dans l’aventure et de prendre du temps juste pour toi. 

Et tu sais quoi? Ose partir uniquement avec ton sac à dos. Oui, oui! Ne rate surtout pas la chance de découvrir un bout du monde parce que tes copains n’ont pas un horaire compatible au tien. 

Qu’est-ce qui t’empêche de faire le grand saut? T’as peur de trouver le temps long? D’être jugé? De ne pas avoir les nerfs assez solides? En toute franchise, « voyager en solitaire » n’est absolument pas le synonyme de « voyager dans la solitude ». C’est même tout le contraire. En plus, y’a plein d’avantages à plier bagage seul! 

Pour l’avoir fait pendant dix semaines cet automne, je peux te garantir qu’il n’y a rien de déprimant à partir en solo. Voici quatre raisons qui devraient t’inciter à partir avec ton sac à dos : 

Tu peux faire la grasse matinée, te coucher au petit matin, devancer ou retarder tes déplacements, être spontané ou réglé au quart de tour, quitter un musée en trente secondes s’il est ennuyeux à mourir, faire du télétravail sans te sentir mal de perdre le temps de ton compagnon, faire des petites conneries sans avoir peur du ridicule et ne compromettre aucune des activités qui t’intéressent follement. 

Quand tu voyages avec un ami ou une amie, t’as moins tendance à aller vers l’inconnu. Tu oublies de sortir de ta zone de confort et d’aller à la rencontre de l’autre. Tu ne te casses pas la tête à apprendre quelques mots d’une autre langue pour communiquer puisque t’as un compagnon de voyage juste à côté de toi. Quand tu pars à l’aventure en solo, t’as la parole plus facile. Chaque nouvelle personne pique ta curiosité d’une façon ou d’une autre. Tu te méfies beaucoup moins des gens et, du coup, tu te lies d’amitié plus rapidement. 

C’est une idée plutôt clichée, mais c’est vrai. Même si tu passes tes journées avec de nouveaux compagnons, quand tu voyages en solitaire, tu passes forcément aussi une bonne partie de ton temps avec ta tête. Tu dois gérer des situations inattendues et déstabilisantes, tu dois t’adapter aux changements de température et tu dois endurer tes petites manies. Plusieurs décisions et événements te permettent de t’épanouir et d’apprendre à connaître tes limites. Au fil du temps, tu réussis à mieux cerner tes besoins et tes envies. Tu peux même en venir à faire « l’impossible » : t’accepter, t’aimer et t’endurer comme tu es. Dans ta sueur et dans tes sautes d’humeur. 

Évidemment, quand tu voyages seul, tu ne peux pas te fier à quelqu’un d’autre pour que les choses se fassent. Tu dois te prendre en main et trouver une solution à tes problèmes. T’es au milieu de nulle part? Démerde-toi. Fais des simagrées s’il le faut, mais organise-toi pour te faire comprendre malgré la barrière langagière. Tu n’as pas envie de prendre part à un tour guidé – au prix exorbitant – pour visiter un site touristique? Prends les transports en commun avec les locaux et vis une expérience encore plus authentique. Tu n’en ressentiras qu’une plus grande fierté.

Alors qu’est-ce que t’attends pour partir? 

Andréane L. Renaud

Âme artistique, aventurière, curieuse et passionnée de la vie.