Si vous avez des amis voyageurs ou êtes voyageurs vous-même, votre fil d’actualité Facebook a déjà fait défiler ce genre de photos. On donne un bisou à un dauphin, on fait un tour de chameau, on pose avec un perroquet Ara sur un bras dans le Sud, un petit singe sur l’épaule au Maroc, un alligator, un tigre ou un lion mature. Ce genre d’activités est proposé dans plusieurs endroits partout à travers le monde. En amoureuse des animaux, je suis la première à vouloir câliner et cajoler ces petites bêtes poilues. Et qui n’aime pas le petit ‘’rush’’ d’adrénaline qui nous parcours quand on prend un caïman dans ses mains? Mais, est-ce bien ou mal d’y participer? Voici quelques conseils pour savoir si l’activité que vous voulez faire respecte le bien-être des animaux.
La mission de l’organisme
On les trouve sous toute sorte de noms; zoo, wildlife park, réserve animale, jardin zoologique, centre de réhabilitation, etc. Les institutions zoologiques font partie intégrante du tourisme de tous les pays. L’important, c’est qu’ils fassent aussi partie intégrante de la sauvegarde de la faune. Les zoos ont l’avantage de montrer une plus grande variété d’espèces, par contre, si vous avez le choix entre les deux, encouragez plutôt un centre de réhabilitation. Ce genre d’organisme fonctionne majoritairement avec les dons des visiteurs et l’aide de bénévoles. Les animaux blessés y sont apportés et leur mission première est de les soigner et de les relâcher dans leur milieu naturel. S’ils offrent tout de même des visites de leurs installations, c’est que les animaux qui s’y trouvent ont un handicap mental ou physique qui les empêche de retourner à l’état sauvage. Qu’est-ce qu’un handicap mental? Un animal qui a été trop habitué à la présence humaine ou à être nourri par l’humain aura tendance à toujours revenir vers les hommes et pourra ainsi être dangereux pour lui comme pour nous.
La méthode et l’équipement
Peu importe que ce soit une institution zoologique ou un particulier dans la rue avec son animal, n’encouragez que ceux qui travaillent par renforcement positif. Le renforcement positif consiste à associer une action avec une récompense. Par exemple, une otarie qui fait un tour ou qui prend la pose en vous donnant un bisou sur la joue devrait recevoir quelque chose à grignoter après l’avoir fait. Ces récompenses doivent être régulières et appropriées, pour un animal non domestique une caresse n’est pas une gratification satisfaisante. De plus, regardez quel genre d’équipement est utilisé. L’animal a-t-il un harnais, un collier ou encore une chaîne? Lors de promenade, que ce soit à dos d’éléphants, de dromadaires ou de poneys, est-ce que les bêtes ont des blessures au niveau des points de contact? Si c’est le cas, leur équipement est mal ajusté et vous ne devriez pas faire la randonnée.
Le contact
Certains disent qu’un jeune animal, si on l’habitue rapidement à se faire manipuler sera ainsi plus heureux dans sa vie en captivité. D’autres soutiennent qu’un animal sauvage demeure un animal sauvage et qu’il soit habitué à notre présence ou non, il sera triste lorsque privé de sa liberté. Peu importe quel est votre point de vue à ce sujet, un fait demeure : la majorité des animaux ne retirent aucun bénéfice à être cajolé. Faites donc bien attention à votre manière de manipuler ces animaux. Un contact minimal est l’idéal. De plus, certains de ces animaux sont très dangereux et leur comportement est imprévisible. La toile regorge d’histoires d’horreurs d’animaux restreints ou drogués à longueur de journée afin que des touristes puissent prendre une photo avec eux. Dites-vous seulement une chose; si vous n’approchiez pas cet animal dans la nature à moins de 5-10 mètres de peur de vous faire blesser ou attaquer, il n’est pas normal que vous vous en approchiez à 5-10 centimètres pour prendre une photo, même si c’est dans un zoo.
Le gros bon sens
Enfin, si les conditions sont inacceptables; de longues heures de travail au soleil tapant avec peu ou pas d’accès à de l’eau ou si l’état général de l’animal ne vous semble pas optimal, qu’il est maigre, sale ou qu’il semble épuisé, changez vos plans! Il y a toujours un million de choses à découvrir en voyage.
Et vous, quelles ont été vos plus belles expériences en voyage avec les animaux?
Catherine Rouleau
Originaire de la Côte-Nord et étudiante en médecine vétérinaire, j'ai toujours été attirée par les voyages. De l'échange linguistique en passant par le road trip, du voyage en sac à dos au voyage humanitaire, de l'aventure en groupe, en couple et même en solo j'ai tout essayé et ce qui me pousse à continuer de voyager, c'est la découverte de nouvelles cultures et l'observation de faune exotique.