Quand on a acheté nos billets pour le Belize (avec ma mère, oui, ma mère!), on s’imaginait un pays verdoyant et une barrière de corail aux mille joyaux marins. Nul besoin de dire qu’on avait bien hâte d’aller explorer ce pays qui nous faisait tant rêver depuis des années!

Je vous surprendrai peut-être (je sais que beaucoup l’apprécie), mais nous n’avons pas beaucoup apprécié Caye Caulker. Trop touristique, l’île était un peu loin de l’idée sauvage et locale que nous nous étions faite du pays. Mais comme ça commençait le voyage, nous avons pris soin de sortir des sentiers battus et de les chercher nous-mêmes, ces endroits de nature incroyable et de découvertes flamboyantes!


Arrêt no.1 : Direction mini-réserve forestière de Caye Caulker! 

- Je cherche la mini, mini réserve forestière qui existe sur l’île. Je sais qu’elle existe, je l’ai vue dans les livres et sur Google Maps! 

- Oui oui, si tu sors de l’ile et que tu vas vers le nord

- Non non, elle est supposée être SUR l’île! 

- Ahhh ouiii, il y en a bien une mais…je ne pense pas qu’elle vaille la peine? 

AH. À moi d’en décider! Bouteille d’eau, crème solaire, go! Quelques kilomètres (ou mètres?) plus loin, on découvre ce qui est effectivement une MINI réserve forestière (on en fait le tour en cinq minutes), mais ô combien intéressante! Peu ou pas fréquentée, elle constitue un habitat paisible et peu perturbé pour les crabes, Bernard l’ermite et autres petites créatures de mangroves. Une belle visite (j’ai presque convaincue la dame à l’accueil de notre auberge de jeunesse), qui nous aura permis de prendre congé du brouhaha touristique pendant quelques instants!




Arrêt no.2 : Nous avons finalement écourté notre séjour sur Caye Caulker, pour aller vers ce que nous ignorions être un paradis…le Lower Dover. Petit hébergement tenu par des Américains (comme beaucoup d’autres hébergements au Belize), le terrain est immense, en partie dans la jungle et regorge de…ruines Maya. Les propriétaires ont en effet acquis le territoire en 1986 sans savoir ce qui se trouvait dessus. Robert, l’un des propriétaires, géographe, avait cependant l’oeil pour ça, et c’est une petite butte, sur laquelle est maintenant construite l’accueil du lodge, qui lui a mis la puce à l’oreille… C’est donc l’occasion de se promener en forêt sur un beau territoire précieusement conservé par leurs propriétaires qui, de plus, peuvent vous en apprendre énormément sur les plantes médicinales. Qui aurait cru qu’autant de poisons et d’antidotes pouvaient se retrouver dans un seul mètre carré de forêt?




Arrêt no. 3 : Nous quittons la fraîcheur de la jungle et notre petit étang privé (il faut seulement faire attention aux serpents) pour nous diriger vers la petite ville de San Ignacio. Là, nous visitons le Green Iguana Conservation Project, qui offre aussi de beaux tours d’observation d’oiseaux! Le projet de conservation des iguanes, qui prend place dans un bel hôtel chic (le seul?) de la ville, est très intéressant, mais rien à côté de l’observation d’oiseaux! Pour les lève-tôt, ce tour en vaut la peine. C’est l’occasion de se connecter avec tous les bruits matinaux de la nature, les dizaines de chants d’oiseaux, le doux bruit des ailes de colibris, l’arrivée massive de toucans et les cascades limpides qui, en arrière-plan, font une belle musique pour accompagner tout cela. Si vous êtes chanceux, vous serez même seuls avec le guide, qui vous amènera peut-être voir l’un des beaux points de vue de la rivière… À qui la chance?





Arrêt no. 4 : Le Hummingbird lodge. Situé sur la plus que belle Hummingbird Highway, l’hébergement ne possède pas d’initiative de conservation en tant que tel. Mais de belles conversations avec son propriétaire, Robert, qui voit le lodge plus en tant que communauté qu’en tant qu’entreprise, vous en apprendra beaucoup sur la nature, mais surtout, sur l’importance de la conserver. Agriculteur biologique, Robert en a long à dire sur les utilisations passées et présentes que l’on fait de notre environnement. Et comme il a presque tout fait (y compris traverser les États-Unis à pied avec 2 enfants dans les bras, en moto et à vélo), nul doute que vous reviendrez avec une vision encore plus verte du pays!





Les petits projets de conservation ou l’amour de certaines personnes pour leur planète retiennent souvent plus mon attention que les projets de grande envergure. Mais je ne pourrais pas terminer l’article sans glisser un mot de la réserve marine Hol Chan qui, malgré le fait qu’elle soit beaucoup fréquentée par les touristes, comporte de belles merveilles marines, encore en santé de nos jours. Et si vous allez y faire un tour, prenez soin de prendre une entreprise qui prend en compte le maintien de l’équilibre et de la santé de l’écosystème (nous, on a beaucoup aimé Stressless tours). Parce que la nature vaut bien plus vivante et resplendissante, je laisse les images parler d’elles-mêmes!





Je suis une géographe qui souhaite raconter des histoires à travers mon objectif. Je mise sur la beauté, peu importe la forme qu’elle prend, pour vous montrer les dessous, souvent insoupçonnés, des endroits que l’on visite!