Ça
faisait longtemps que je rêvais d’aller aux Galapagos. Longtemps comme dans… j’en
ai entendu parler pour la première fois quand j’étais dans les Jeannettes… ça
fait un bail.
C’est
difficile à croire mais j’ai manqué d’inspiration et de spontanéité pour écrire
ce texte lorsque j’étais là-bas. Y’a tellement de choses à dire sur les
Galapagos.
D’abord, un peu d’histoire
Situées
à plus de 1 000 kilomètres des côtes équatoriennes, ces îles sont perdues en
plein milieu du Pacifique.
L'archipel
a émergé il y a six millions d'années en raison de l'activité volcanique au
fond de l'océan. Résultat : 19 îles et plus de 40 îlots. On retrouve des
plages de sables blancs ou noirs, des eaux cristallines, des volcans, des
déserts arides. La nature est si diversifiée et il y a des dizaines d’espèces
endémiques.
Les
îles Galapagos ont été baptisées en l’honneur des tortues géantes qui y
vivaient : la coquille rappelait aux navigateurs une selle de cheval
inversée – galapago.
Si
ces îles pouvaient parler, elles nous raconteraient les navigateurs, les
pirates, les boucaniers, les baleiniers, Darwin…
Premiers pas
C’est
à l’aéroport de Quito que j’ai acheté mon billet d’avion. Vous n’avez pas idée
de la sensation que ça fait d’avoir son billet d’avion pour cet endroit mythique.
J’y avais tellement rêvé que je n’y croyais pas.
Quand
je suis arrivée à l’aéroport le 20 novembre 2013, j’étais sur un nuage. J’ai
passé toutes les inspections requises avec un autre Canadienne. On n’arrêtait
pas de si dire que nous étions privilégiées de pouvoir s’offrir cette aventure.
Que nous avions de la chance. Que cette destination est un « once in a lifetime » !
Dans
l’avion, j’étais comme une petite fille quand on m’a remis une boîte en carton
des Galapagos contenant des snacks. Je l’ai même gardé ! J’étais tellement
énervée que je n’ai même pas eu le temps d’avoir peur en avion !

Voir
ces îles du haut des airs a été une première impression fantastique. Je pense même
que mes yeux se sont embués tellement j’étais émue.
Arrivée – aéroport de Baltra – isla
Santa Cruz
On
nous débarque sur le tarmac et je peux enfin sentir l’air des Galapagos. Le
paysage est très aride. Peu de végétation, tous est très sec et les cactus sont
omniprésents. Cet endroit a été envahi par l’armée américaine lors de la 2e
guerre mondiale et ils ont tout détruit lors de leur passage…
Je
retrouve ma copine Canadienne une fois la douane passée et par hasard, on rencontre
une autre Canadienne qui habite ici. Elle possède une compagnie de plongée
sous-marine et elle nous offre de partager son transport privé. Sur le chemin
qui traverse l’Île jusqu’à Puerto Ayora, nous avons droit à plusieurs
explications.
Ce
qui impressionne le plus lors de la traversée c’est le changement de climat. À
mi-chemin entre l’aéroport et la ville, le climat change drastiquement. Un côté
qui ne reçoit quasi jamais de pluie et dès qu’on arrive sur les Highlands, tout
devient humide et verdoyant.
Puerto Ayora – isla Santa Cruz
Une
fois débarrassée de mon sac-à-dos à mon hostel (Galapagos Best Home Stay), je
me mets en route pour visiter le centre-ville.
Je
m’extasie devant presque tout… faut que j’arrête ! Les lions de mer font la
sieste sur les bancs publics et les iguanes marins se font chauffer la couenne
face au soleil. Je me bidonne de voir ces espèces en parfaite harmonie avec
l’homme. C’est assez évident que ces animaux n’ont jamais connu la prédation.

Tout
près des quais, il y a le marché aux poissons. Vers 17 h, à tous les jours, nous
avons droit à un spectacle. En effet, quand les pêcheurs reviennent de leur
journée de travail, ils s’installent et coupent, pèsent, écaillent et vident
une multitude poissons… sous l’observation des pélicans, oiseaux et lions de
mer !! Tous veulent y trouver son compte.


Je
jubile ! La découverte de cette île commence. Voici les activités que j’ai
faites sur cette île :
- Las Grietas : lagon naturel
entre des falaises. Idéalement, c’est mieux d’y aller avec un kit de snorkel et
de se rendre au 2e lagon (dans le premier, y’a pas grand-chose à
voir). Bonne marche à partir du centre-ville (espadrilles recommandées).
- Playa Tortuga : à environ deux
kilomètres de marche. Ça vaut le détour, le sable est si blanc et si fins ! C’est
à cet endroit que j’ai vu mon premier requin marteau… un beau bébé près du
rivage !
- Les Highlands : pour voir les
tortues géantes - les mâles sont impressionnants. Les entendre respirer, mâcher
et se déplacer restera à jamais marqué dans ma mémoire.
- La station Charles Darwin : qui
ne vaut pas le détour selon moi si vous allez voir les tortues dans les
Highlands.
- Lava tunnel : tunnel formé par
la lave.
- Quais : ils sont illuminés le
soir et c’est tellement relaxant. Les raies, requins et lions de mer viennent y
faire des tours !
- Le terrain de volleyball : tous
les jours à 15 h, la sélection des joueurs débute ! Un vrai spectacle et bon
moyen de voir les locaux et de discuter avec eux.
Sinon,
magasiner une croisière (last minute deal) est aussi une activité en soi… pas
toujours agréable.
Puerto Villamil – isla Santa Isabela
Je
n’ai pas pu visiter cette île mais j’y ai fait une excursion que je n’oublierai
jamais.
J’ai
fait du snorkelling avec les tortues de mer vertes. Incroyable! L’eau est
salement froide sans wet suit mais quand t’as juste 50 minutes pour nager avec
les tortues, t’en prend pas 15 pour rentrer dans l’eau ! Faque j’ai été la
première à me tirer dedans. Tellement énervée que je me suis ouvert un pied sur
les coraux… j’espérais qu’il n’y ait pas de requins !!
Un cinquante
minutes de bonheur brut. Elles sont tellement majestueuses à voir et elles sont
si relaxantes. Une vraie thérapie de nager à leur côté. J’ai eu l’impression de
faire partie de l’écosystème !
Il
y a aussi une magnifique plage publique sur cette île et les rues sont en
sables… ça donne le rythme de cette île.
Puerto
Baquerizo Moreno (capitale des Galapagos) – isla San
Cristobal
De
retour de la croisière, après 4 jours et 3 nuits, j’étais plus qu’heureuse de
retrouver la terre ferme puisque j’ai eu le mal de mer pendant 4 jours et 3
nuits.
Je
me suis trouvée une magnifique chambre à La casa de Laura et j’ai chillé sur
cette île pendant 3 jours. C’est une minuscule île avec un mini centre
touristique. Elle est bien plus tranquille que Santa Cruz et le rythme de vie y
est paisible. Y’a pas grand-chose à faire mais c’est une excellente chose après
4 jours d’activités intenses.
Les
restaurants sont limités mais si vous allez dans l’arrière pays, y’a moyen de
manger local et pas cher.
Sur
cette île, j’ai :
- visité le centre d’interprétation
(qui n’est pas mal du tout)
- emprunté les sentiers autour du
centre d’interprétation
- relaxé sur les nombreuses plages
(avec les lions de mer!!)
-
regardé
l’océan à la plage La Lobéria
J’y
ai aussi fait le plus beau snorkelling au monde mais en eaux profondes. Il y a
un endroit qui s’appelle Kicker Rock (ou Leon Dormido – le lion qui dort). Il
s’agit d’un rocher qui a poussé au centre de l’océan et qui s’est fissuré en
deux. Entre les deux parois vit un monde marin impressionnant. La baignade est
ardue puisque c’est le milieu de l’océan mais j’y ai vu : des requins
marteaux, des requins à pointe blanche, des requins des Galapagos, des tortues
de mer et des Eagle Ray Manta… je me suis aussi fait manger par un agua mala
(méduse).
Lundi,
1er décembre 2013. L’aéroport de San Cristobal est proportionnel à
l’île… minuscule et les comptoirs d’enregistrement sont dehors. La piste de
décollage est aussi proportionnelle à l’île… comment ils arrivent à faire
décoller des airbus sur une piste si petite ?
C’est
ici que c’est terminé mon histoire d’amour avec ces îles. Je les ai re-regardé
du haut des airs. Oui, j’étais triste. Je les ai quittées avec la ferme
intention d’y revenir un jour avec National Geographic ($$$).
Je
suis retournée sur le continent avec la tête pleine de belles images et
d’histoires. J’y ai rencontré des voyageurs formidables, j’y ai mangé comme une
reine, j’ai vécu des moments que je ne revivrai probablement jamais, j’ai
appris beaucoup de choses sur les îles et sur moi-même, j’y ai vécu un
sentiment de sécurité, j’aurai eu un débalancement de l’oreille interne (!),
j’aurai partagé le quotidien des lions de mer, j’aurai vu les iguanes marins
cracher le sel par leurs narines comme dans les reportages à la télé, j’aurai
nagé avec deux tortues de mer à mes côtés pendant plusieurs minutes, j’aurai eu
la chance de faire un face-à-face avec un lion de mer sous l’eau, j’aurai vu
des pingouins des Galapagos s’amuser dans l’eau, je me serai prise pour une
exploratrice pendant quelques instants, j’aurai compris tout le côté mystique
des ces îles et du sentiment que les pionniers ont dû avoir en mettant le pieds
sur ces îles, j’aurai parlé « tortue » à plusieurs reprises, j’ai fait de l’œil
aux boobies à pieds bleus, j’ai vu l’immensité et la force de la nature, je me
serai laissé bercer par le vent des îles, j’aurai humé l’air salin, je me serai
saoulé de tant de beautés, j’aurai nagé au-dessus des raies et je me serai
prise pour l’une d’entre elles, j’aurai vu le sable le plus fin et le plus
blanc de toute ma vie, j’aurai foulé l’admirable plage de Cerro Brujo, j’aurai
appris que je n’ai pas le pied marin, j’aurai aussi vu comment la nature est
cruelle et dure, j’aurai vu un arc-en-ciel complet, j’aurai arpenté les rues
d’est en ouest et du nord au sud, j’aurai été impressionné par les mâles alpha
(lions de mer), je me serai laissé porter par le courant Humboldt, j’aurai
quasi pleuré à lire l’histoire de Lonely George, j’y aurai célébré mon
anniversaire avec une méga gang au Bongo Bar, j’aurai vécu chaque moment
intensément. Ouf ! Onze jours bien rempli dans ces Îles !


Voir
les Galapagos et mourir. Voilà ce que je me suis dit dans l’avion au retour.
Infos pratiques :
- L’eau n’est pas potable sur les îles,
même l’eau en bouteille sent mauvais. L’eau potable est un problème majeur aux
Galapagos.
- Il n’y a pas guichet / banque sur
Isabela.
- Il y a des guichets / banques sur
Santa Cruz et San Cristobal.
- Il est possible de changer ses vols
facilement si on désire rester plus longtemps… et pour pas cher. Ça m’a coûté
14 $.
- Il faut prévoir entre 400 $ et 500 $
le billet d’avion de Quito/Guayaquil aux îles (compagnies LAN et TAME).
- Il y a un frais d’entrée de 100 us$
et un autre frais de 10 us$ à l’aéroport à Quito ou Guayaquil.
- Les sacs sont fouillés. Nous ne
pouvons pas apporter de fruits ou autres produits organiques du continent. Les
sacs sont mêmes « sprayés ».
- Les lois sont très strictes
ici : si tu blesses ou tues un animal endémique, même par accident, tu
peux faire de la prison.
- Santa Cruz est très touristique…
Bon voyage !
Tiffany
Voyageuse solo, je voyage le plus souvent possible, le plus loin possible et le plus longtemps possible. La vie commence à la fin de notre zone de confort… un sac-à-dos, pas de guide voyage, une belle énergie et un sourire feront l’affaire ! C’est le premier pas qui est difficile, après, ça vient tout seul !