Nous avons choisi de visiter le Vietnam sans trop réfléchir. J'ai laissé ma peur de l'avion ne pas influencer notre choix puisque disons le, ce pays et le Québec sont carrément à l'opposé du globe terrestre. 

C'est avec en poche notre Lonely planet et les nombreuses recherches faites sur Internet que nous sommes partis pour notre premier voyage de couple. Vol annulé, correspondances ratées, enregistrement bâclée, ce n'est pas sans stress que nous arrivons à Hanoï, capitale du Vietnam, après 36 heures de voyagement. Bien brûlés et à la fois excités, nous avons entrepris notre périple de 23 jours avec les yeux grands comme le nuage de smog présent en permanence.

La ville où règne le chaos organisé. Tous les moyens de transport confondus se partagent les mêmes voies non définies et se bousculent pour passer. Les locaux roulent partout vers partout. Les rues désorganisées abondent de marchés colorés et de minuscules terrasses aux petits bancs de plastiques afin de s'asseoir et de déguster la nourriture typique de rue qu'il est intéressant d'essayer. Il ne faut pas trop s'arrêter au fait que ces petites cuisinières adorables vêtues de chapeaux en feuilles de riz pointus coupent leurs volailles en pleine rue sans aucune de nos protections sanitaires. Il suffit de fermer les yeux et d'apprécier le talent qu'elles ont pour marier les saveurs de citronnelle, de coriandre, de menthe et de tout autre aromate soigneusement choisi pour le plaisir des papilles gustatives. Musée de la littérature, visite d'une prison oppressante, petit pont rouge, intersections impressionnantes, Hanoï sait définitivement comment marquer l'imaginaire à sa façon. Sans trop de difficultés, nous avons quitté cette ville en autobus pour un trajet de 5 heures nous menant à Sapa. Préférant la nature avant tout, l'action de cette ville ne nous manqua pas.

Sapa que l'on pensait devenir notre coup de cœur du voyage n'a pas voulu coopérer. Coté météo, nous avons eu épais brouillard et pluie durant 3 jours. Sur le chemin, durant les dernières 30 minutes de route, nous avons pu apercevoir les escaliers de rizières et s'émerveiller devant ce spectacle combinant à la fois le travail de l'homme et de la nature. Mais, bien vite, le soleil est disparu ne laissant qu'un filtre brumeux et opaque constant. Afin de s'imprégner un peu des lieux nous avons loué des motocyclettes et sommes partis découvrir, malgré la pluie incessante, les bambous environnants. Après avoir visité un petit pont suspendu en plein cœur d'un village Hamong, notre journée froide s'est terminée aux saveurs de rouleaux de printemps délicieux. Le lendemain, l'ascension du Fasipan, cette montagne de 3143 mètres et plus haut sommet de l'Indochine nous attendait. Dame nature, n'étant toujours pas compréhensive, a laissé sa brume recouvrir le décor majestueux dont nous aurions pu être témoin.  Nous avons passé la nuit dans un refuge à plus de 2000 mètres et nous sommes réveillés aux aurores afin de poursuivre cette montée soutenue et rejoindre le sommet dans le but d'apercevoir le lever du soleil. Meilleure chance la prochaine fois. Déçus en quelque sorte, non pas d'avoir vécu cette expérience, mais bien d'être gelés et trempés sans même entrevoir de rizières, nous sommes redescendus à l'aide de l'impressionnant téléphérique. Nous nous réconfortons en pensant que c'était pour vivre cette expérience et non pour la lâcheté de ne pas vouloir continuer à avancer dans ce froid que nous avons utiliser ce moyen de déplacement afin de rejoindre la ville.

Ce n'est pas sans gêne que cette baie mérite sa place au sein de paysages reconnus par l'Unesco. Eau verdoyante, îlots majestueux, paysages tout droit sortis de l'imaginaire, cette baie est définitivement venue nous frapper en plein cœur de par sa beauté. Première nuit sur un bateau datant probablement de Mathusalem, deuxième sur une île paradisiaque que se partagent chèvres des montagnes et singes. Cette aventure de deux nuits à vraiment réussi à nous détendre. En continuant sur sa lancée, la météo quant à elle, ne s'est pas voulue aussi clémente qu'on aurait souhaité. Malgré tout, nous gardons en tête des paysages incroyablement saisissants. Une heure dans un vol interne plus tard et nous serons à notre prochain stop.

Direction la chaleur ! Hoi An nous avait été décrite comme magique et c'est exactement ce qu'elle est. Le soir, la magie des lanternes colorées suspendues un peu partout dans le vieux quartier emballent les touristes. Les marchands, les restaurants, les bars ainsi que les galeries d'art abondent. Les plats goûtés dans cette ville ont été des plus savoureux. Les textiles multicolores, la qualité des vêtements faits sur mesure et les couturières travaillantes ajoutent énormément de valeur à cette ville. Non loin de là, 1h 30 en scooter, se trouve My Son, ancien sanctuaire hindou et patrimoine de l'Unesco. Impressionnant de voir que ces bâtiments construits il y a plus de mille ans soient toujours érigés fièrement avec toute leur histoire.  Que ce soit pour un moment de répit sur sa plage sablonneuse, une baignade dans la mer de Chine ou encore le magasinage de nouveaux "kits" sur mesure, Hoi An est définitivement une place à visiter.

Petit arrêt d'une seule nuit nous aura suffit pour contempler cette ancienne capitale. Devant la devanture de l'ancienne Cité impériale, il est impossible de ne pas se sentir impressionnés et miniatures. L'architecture propre à l'Asie de l'Est y est éblouissante. Il m'est difficile d'en dire plus sur cette ville qui ressemble aux grandes villes du Vietnam puisque nous y sommes restés que quelques heures. Pour finalement prendre un train de 12 heures vers notre prochaine destination.

Plage, plongée sous marine, soleil chaleur et ambiance agréable... Voici en quelque sorte ce que nous avons eu la chance de retrouver à Nha Trang. Cette ville est remplie de touristes Russes en vacances à un point tel que les vendeurs vietnamiens ont appris leur langue et que les écriteaux partout sont en Russe. L'ambiance y est très décontractée, il s'agit vraiment d'un point culminant de notre voyage. Nous y sommes restés 4 nuits qui nous ont permis de nous sentir en vacances un peu dans ce voyage. La visibilité dans cette eau turquoise vietnamienne était parfaite et la diversité aquatique est surprenante. Sinon, les rues sont jonchées de restaurants et de bars dans lesquels il est possible de manger autant mets vietnamiens, italiens, espagnols, grecs et j'en passe. Nous avons profité de cette ville pour ravitailler notre estomac de pizza et de spaghetti "ala bolognese". Quitter Nha Trang annonce aussi presque la fin de notre voyage. Après avoir fait un bilan positif autour d'un Sex on the beach et d'une Saigon (bière locale) nous nous sommes dit qu'il serait plus sage de profiter de Mui Ne, notre prochain arrêt, avant de tout de suite penser à la fin.

Le Mui Ne qu'on a connu était jeune, dynamique et festif. Un festival de nourriture de rue s'y tenait nous permettant de goûter plusieurs saveurs locales. Les dunes de sable jaunâtres nous ont carrément fait oublier l'espace d'un instant que nous étions bel et bien au Vietnam. Nous nous sommes émerveillés devant un coucher de soleil au milieu de ces grains poussiéreux abondants. L'eau d'un côté le sable de l'autre, c'est un parfait mélange de pur plaisir visuel. Il n'est cependant pas nécessaire de s'y attarder trop longtemps cela dit, nous ne regretterons jamais d'y être allés. Il est possible de prendre une longue marche de quelques heures sur la plage de Mui Ne. Il est cependant difficile de ressortir afin de retrouver la rue sans manger dans un des restaurants puisque les accès leurs sont réservés.

La grosse ville ! Ayant eu un aperçu de la ville typique vietnamienne avec Hanoï et un peu Hue, Ho Chi Minh nous a moins déstabilisés. Il n'en demeure pas moins que c'est immense et qu'il y à des gens partout ! Étant brûlés complètement, nous avons décidé de rester tranquillement dans la ville et de flâner. Après un massage de pieds, un sundae du Mc Donald et quelques achats, nous avons pris quelques heures pour juste apprécier ces derniers moments et nous imprégner de tout ce qu'on avait eu la chance de vivre durant ces 23 jours.

Nous nous devons de le souligner, la gentillesse des vietnamiens tout au long de ce voyage. Serviables et de bonne foi, jamais notre sécurité n'a été menacée.  

Jennifer Pesant

Je suis Jennifer, passionnée et émerveillée par le monde qui nous entoure je me fixe comme objectif de vie de sortir le plus souvent possible de ma zone de confort. Nomade et toujours à la recherche de nouvelles activités/voyages c'est avec enthousiasme que je les partage avec tous les vagabonds de ma catégorie.