Qui n'aime pas faire un bon vieux roadtrip? Que ce soit pour un court ou long périple, on vous assure que c'est simple et facile à faire, et que c'est également un moyen de voyager à moindre coûts. La vie en campervan, c'est un rêve pour plusieurs d'entre vous, mais que très peu rendent, malheureusement, réalité. On veut surtout vous montrer que c'est faisable, et que ça pourrait être vous dans ce van devant les magnifiques paysages que vous regardez sur Instagram ou Pinterest. Parce que pour être en plein dans ce rêve devenu réalité, on peut vous dire que c'est trippant! Voici donc l'essentiel à savoir pour être en mesure de 'survivre' en campervan.

Se faire à manger



Notre van est équipée d'un petit réfrigérateur et d'un réchaud 2 ronds au propane. C'est l'essentiel, bien honnêtement. On refroidi notre mini frigo en roulant par l'allume-cigarette, ou sinon on laisse la porte ouverte lors des nuits les plus froides. Le truc, c'est de conserver le contenu du frigo à l'essentiel pour les 2-3 prochains jours, voir la semaine (surtout pour les produits laitiers), pour éviter un maximum de pertes. Le réchaud, quant à lui, est branché sur une petite bonbonne de propane 5.9kg, que nous remplissons à chaque 2 mois environs, au coût moyen de 5$ par remplissage. Et on ne se ménage pas sur son utilisation! Matins, midis, soirs, on fait cuire nos repas à plein feu. C'est génial! En ce qui concerne la variété de nos repas, tout dépend du budget dont vous disposez. Pour notre part, comme la plupart des vanlifers, notre budget très serré ne nous permet pas de s'acheter des steaks et des poissons/fruits de mers, mais nous permet tout de même de s'acheter des fruits et légumes frais et de se cuisiner de bons plats divers. Vous n'avez besoin que d'un peu d'imagination! Entres autres, on se fait des plats de riz assortis avec des légumes et de la viande, des plats de pâtes avec différentes sauces en pot, des salades bien garnies, des fajitas, des tacos, du chili (en canne, déjà préparé), et même qu'on réussi à se faire des fondues au fromages lorsque l'envie nous prend! L'idée principale derrière chaque épicerie, est de limiter les pertes, et donc, d'épuiser les stocks à chaque fois avant de retourner à l'épicerie. Il est donc important de réfléchir à son épicerie, et non de se laisser guider par ses instincts du moment. Un autre bon truc est de stocker le plus possible (selon l'espace dont vous disposez!) en aliments non périssables mais consistants, comme le riz, les fèves, les pâtes, les cannages, etc. Cela permet de varier quelques peu les repas avec ce que vous avez sous la main, mais aussi de dépanner en cas de temps plus durs! En plus, ce sont souvent des produits peu dispendieux. Et oui, ça l'arrive qu'on se paie des restaurants, mais on se limite généralement à 1 par 2 ou 3 semaines, en moyenne. On en fait des grandes occasions!

S'approvisionner en eau pour ne pas mourir déshydraté

Du calme: on exagère, bien évidemment! Mais le fait de devoir s'approvisionner en eau ne semblait pas une tâche complexe avant de partir en campervan. Maintenant qu'on le vit, on peut vous dire que c'est parfois plus difficile qu'on ne le pense! Dans le camper, on a 2 bacs pour l'eau: 1 bac de 23 litres qui est relié à notre robinet à pompe manuelle, pour faire la vaisselle, cuisiner et se brosser les dents, et 1 autre contenant de 10 litres pour l'eau à boire, qui est composé d'un robinet plus adapté pour couler doucement l'eau. La majorité du temps, on est chanceuses, et on trouve des robinets d'eau potable accessibles dans des campings pour remplir nos bacs. Mais lorsque l'accès aux campings est restreint, on doit s'improviser. Par improviser, on ne veut pas dire se déguiser et se faire passer pour des campeurs (quoique ce serait bien drôle!), mais plutôt chercher un autre endroit où remplir nos bacs. Souvent, les parc nationaux ont des robinets extérieurs accessibles, sinon, les centres de visiteurs en ont parfois également. C'est aussi arrivé qu'on doivent remplir nos bacs dans une buanderie. Il faut parfois utiliser son imagination! Le truc, c'est d'économiser son eau le plus possible, et constamment. Par exemple, on peut, des fois, utiliser l'eau des lacs pour faire notre vaisselle, ou encore remplir nos gourdes d'eau dans des abreuvoirs. Mais par expérience, c'est toujours quand on est 'à sec' d'eau qu'on trouve les meilleurs endroits pour faire le plein! On a jamais été en manque d'eau; ça, on peut vous le garantir!

S'orienter



Si vous avez le même sens de l'orientation que Gabrielle, vous vous devez d'avoir un bon GPS! Pour notre part, une chance qu'on a également le sens de l'orientation d'Audrey, qui compense et nous ramène toujours sur le bon chemin. Au début de notre roadtrip, on utilisait beaucoup notre GPS Tom-Tom (de la marque Tom-Tom, qu'on a aussi affectueusement surnommé Tom-Tom, juste parce qu'on aime bien penser que c'est quelqu'un qui nous parle). Il possède toutes les cartes en Amérique du Nord, ce qui est très utile. Par contre, plus le temps passe, et plus on prend de l'assurance en nos compétences d'orientation. Alors, on utilise de moins en moins Tom-Tom. On utilise plutôt l'application de cellulaire Google Maps, qui nous localise (même en mode avion), et nous permet de voir les routes principales et les distances auxquelles nous sommes, en temps réel, de la plupart des villes (et on se fit également aux panneaux de circulation). Cela nous permet donc de construire notre propre chemin, en estimations, tout en planifiant des arrêts dans des villes aux noms étranges qui nous interpellent le plus. On a ainsi une flexibilité que notre GPS ne nous offrait pas vraiment. C'est à vous de voir ce qui vous plaît le plus. Mais, selon nous, le meilleur de la vie en campervan, c'est d'avoir la possibilité d'explorer le monde. Et même si tu te perds, ce n'est pas bien grave, car tu es dans ta petite maison! Alors, allez-vous perdre un peu, ça fait partie du trip!

Donner des nouvelles à ta famille et tes amis pour ne pas qu'ils s'inquiètent trop

On a tous un parent qui s'inquiète largement trop, et à qui on doit donner des nouvelles pour être certain que la police ne t'arrête pas parce que cette personne l'a envoyé à ta recherche et/ou pour éviter que ta face ne figure sur les pintes de lait de ton village. Alors pour éviter tout ça et tenter de conserver un minimum de tes liens d'amitié pendant que tu es sur la route, on te conseille tout d'abord d'avoir un cellulaire avec un plan qui comprend un minimum d'Internet, et des appels et/ou messages textes de la région où tu voyages, à la maison. C'est important de bien magasiner les compagnies de téléphonie cellulaire, car les frais mensuels peuvent grandement varier selon les compagnies et tes besoins spécifiques. Il faut aussi porter une attention particulière à la couverture téléphonique offerte dans ta région de voyage par la compagnie de téléphonie que tu désires, et informe-toi également, avant tout, à savoir si une compagnie de téléphonie cellulaire locale (de ton endroit de voyage) n'offrirait pas des prix concurrentiels à ceux offerts à domicile pour les voyageurs. Pour notre part, nous avons présentement conservé le même fournisseur que nous avions à domicile pour nos aventures au Canada, car il offre une bonne couverture téléphonique et notre forfait était avantageux côté prix. Cependant, nous envisageons changer de fournisseur lorsque nous traverserons la frontière pour les États-Unis, car nous avons trouvé un plan plus avantageux avec un fournisseur local américain. (Entre autres, Wind, Rogers, Fido, etc. offrent de bons forfaits pour les canadiens en voyage aux États-Unis.) Avoir des minutes d'appels n'est pas seulement bon pour donner des nouvelles à sa famille et/ou ses amis, mais est également très pratique en cas d'urgence (comme la fois où on a rencontré un gros Grizzly qui courrait vers nous et qu'on l'a semé; on était très contentes d'avoir du service à ce moment et de pouvoir appeler notre maman qui, elle, n'a pas partagé notre joie! Ok, par urgence, on voulait plutôt dire en cas de crevaison, de panne, et de danger, mais vous aviez compris!) Le minimum d'Internet, quant à lui, est surtout utile lorsque tu crois être, ou que tu es vraiment, en mauvaise posture. Cela te permet donc de faire quelques recherches rapides (comme, par exemple, chercher le numéro de téléphone pour le service de remorquage le plus près!), de demander un plan de route à Google Maps si ce n'est pas possible avec le GPS, et bien plus. La majorité du temps, on recherche toujours des endroits avec wifi gratuit pour naviguer Internet, lire nos courriels, faire nos recherches sur les villes et les parcs à visiter, et flâner sur Facebook. Que ce soit une journée pluvieuse dans un café, lors d'un souper au restaurant, ou un arrêt dans un centre de visiteurs, on ne manque pas d'endroits avec wifi jusqu'à maintenant, et vous ne devriez pas non plus! McDonald's, Tim Hortons et Wal-Mart sont des sources sures de wifi gratuit, et on en retrouve généralement toujours un sur notre chemin. Pas moyen d'échapper à la vie branchée de nos jours!

Trouver des endroits où dormir sans trop dépenser



Parce que notre plus grande fierté est de ne jamais avoir dépensé pour dormir en campervan. Si vous avez un budget moins serré que le nôtre, et que vous n'aimez pas trop le risque, optez pour des campings publics, au coût moyen de 12$ par nuit, qu'on retrouve très souvent en bordure des parcs nationaux et provinciaux et quelques fois en bordure d'autoroutes. Il n'y a pas souvent de services autres que des toilettes rustiques, mais c'est généralement suffisant, car tout ce dont vous avez besoin, de toute façon, se retrouve dans votre campervan! Si tu es plutôt comme nous et ne veut pas vraiment dépenser pour un endroit où dormir, il te faut alors simplement de la patience. Lorsque le soleil tombe, c'est à ce moment que tu prends la route pour te trouver un endroit isolé, tranquille et pas 'légal-illégal'. Si tu te trouves sur une autoroute, on te conseille de te trouver une route secondaire, souvent en bordure d'autoroute, qui n'est pas trop passante. Un bon moyen de vérifier si ton endroit est tranquille? Donne-toi une dizaine de minutes, et si aucun véhicule n'est passé, tu devrais être bon pour y passer la nuit sans trop être dérangé! Mais fait attention aux zones de construction, qui commencent souvent à opérer aux petites heures du matin. On resterait loin de ces endroits à ta place! Si tu es dans une ville, c'est plus difficile. Tu n'as, théoriquement, pas le droit de dormir dans ton véhicule dans la plupart des villes en Amérique du Nord. Mais, parce qu'il y a un 'mais', il y a toujours moyen de passer inaperçu, surtout lorsqu'il est très tard le soir... C'est aussi toujours plus tranquille dans les quartiers résidentiels et près des parcs... Mais sssshhh, on ne vous a rien dit! Sinon, l'option la plus facile en ville est le stationnement d'un Wal-Mart Supercentre. La plupart des Wal-Mart Supercentre en Amérique du Nord acceptent les campeurs, alors c'est toujours un bon point de repère! En plus, certains Wal-Mart sont tellement pleins de campeurs, que tu te sens comme dans un vrai camping, mais gratuit! En dehors des villes, certaines routes ont des petits chemins abandonnés, qui peuvent également servir d'endroits douillets pour y dormir. La plupart des 'rest area' sur les autoroutes ne permettent pas d'arrêts de plus de 3 heures, mais il nous est arrivé d'en croiser qui demandaient de limiter son arrêt à un maximum de 8 heures. Cela vous donne donc amplement de temps pour une bonne nuit paisible. La majorité des parcs nationaux et provinciaux ne tolèrent pas de campings autre que dans leurs campings payants, alors il faut éviter d'y passer la nuit. Mais c'est généralement à l'extérieur des parcs nationaux et provinciaux que vous trouverez les endroits, tels chemins abandonnés, descentes de bateaux, aires de picnics, etc. les plus douillets et tranquilles! Il suffit d'avoir de la patience et de la volonté pour trouver un bon endroit. Mais attention: on ne vous recommande pas de dormir 2 nuits au même endroit. Parce que (1) ça peut attirer les mauvais regards, et (2) on ne sait jamais quand on tombera sur un plus bel endroit! Ça vaut la peine de chercher et de varier! Si tu n'est pas trop du genre à chercher, heureusement, nous avons aussi une option pour toi: le site Internet 'free campsites' te propose différents endroits, inscrits par les internautes eux-mêmes qui les ont testés, où dormir gratuitement. Plus souvent qu'autrement, on te proposera des stationnements de Wal-Mart ou de magasins de grandes surfaces. Pas très intime, mais très efficace!

Prendre une douche

C'est important de se laver aussi. Vous vous rappelez de la mode des 'Ice Bucket Challenge', où on se filmait en se versant une chaudière d'eau glacée sur la tête pour une cause? Eh bien, vous allez revivre ces moments (caméra en moins) en campervan, et la cause, c'est votre propre portefeuille, avec en prime, votre propreté! La meilleure solution pour se laver à faible coût est, évidemment, de se doucher dans un lac. Mais les lacs sont parfois tellement froids, que vous aurez l'impression d'être en début d'hypothermie. Mais vous allez survivre, croyez-nous (on est vivantes pour vous le prouver!). D'autres fois, l'eau du lac sera tellement bonne que vous y resterez à vous prélassez au soleil toute l'après-midi. Pour les bienfaits de l'environnement, on essaie aussi toujours de se rincer, au minimum, à 200 mètres d'un lac et d'utiliser des savons écologiques, ce que nous vous conseillons également le plus fortement (et non, nous ne sommes pas commanditées pour dire cela, c'est seulement qu'on aimerait garder nos merveilles de la nature intactes encore de nombreuses années!). Si vous n'avez pas de lacs à proximité et que votre délai entre 2 douches est expiré, on vous conseille alors de vous acheter un sac de douche pour camping (moins de 10$ dans les magasins à grande surface). Il suffit d'avoir accès à de l'eau pour le remplir, et de se trouver un endroit isolé des regards pour se doucher. Vous devez suspendre le sac assez haut pour que la gravité fasse descendre l'eau dans le tuyau, et vous pouvez également laisser le sac d'eau au soleil pendant la journée ou encore faire bouillir de l'eau sur votre cuisinière afin de réchauffer votre douche. Mais s'il fait trop froid à l'extérieur, on vous garanti qu'aucune de ces options ne vous tentera! Alors, on vous suggère donc, en ce cas, d'amasser des points (un peu comme des AirMiles) tout en remplissant votre gaz, et de les utiliser pour vous doucher. Personnellement, on utilise les points récompenses Husky, une station-service qu'on retrouve partout au Canada (et ce sera FlyingG pour les États-Unis), qui s'accumulent assez rapidement vu la quantité de gaz dont on a besoin pour faire tout notre chemin. Par contre, les douches des Husky sont uniquement dans les 'travel centres', qu'on ne trouve généralement que près des grosses villes, sur des grandes autoroutes. Mais quand on en croise un, c'est avec la plus grande joie qu'on en profite! Donc, s'il n'y a pas de Husky (ou autre station-service selon le programme que vous choisissez) disponible dans votre coin, l'autre option sera donc de vous rendre dans un camping ou un parc de VR (véhicules motorisés), et de payer pour l'utilisation de leurs douches. Normalement, ce n'est pas très cher, soit environ 2$ pour 5 minutes. Et lorsque vous payerez, laissez-nous vous dire d'emblée que vous en profiterez jusqu'à la dernière goutte! Finalement, lorsque nécessaire, l'utilisation de lingettes pour bébés est aussi très efficace et discrète, mais reste un lavage en surface, et non complet. C'est quand on est sur la route qu'on se rend compte qu'on prend pour acquis les douches régulières (et chaudes) de la maison!

Faire son lavage (maintenant que tu es propre)

Tu as bien beau te laver, mais tu as certainement pas envie de mettre du linge sale après t'être donné tout ce mal pour trouver un endroit où te doucher! Alors, notre solution #1 est les bonnes vieilles buanderies, qu'on retrouve dans toutes les villes, même les plus reculées. C'est plus économique d'avoir son propre savon, mais même à ça, ça reste une option qui peut s'avérer dispendieuse, tout dépendant de la quantité de vêtements à nettoyer (beaucoup de vêtements = très cher, pas beaucoup de vêtements = faire du lavage souvent = très cher. Il faut trouver un juste milieu!). Or, pour réduire nos coûts, on a fait l'achat d'un sac pour le lavage (Scrubba Washbag, 60$ dans la plupart des magasins de plein-air), dans lequel tu peux mettre environ 5 à 10 morceaux de vêtements à la fois, de l'eau et du savon. Tu refermes ensuite le tout comme indiqué, et tu 'shake, shake, shake!' en t'assurant que tous les vêtements frottent du côté rugueux du sac. Puis, tu jettes l'eau sale et fait un petit rinçage rapide. Lorsque le nettoyage est complet, tu utilises ta force de bras pour essorer ardemment les vêtements, et tu les suspens finalement à une corde à linge improvisée dans ton campervan. C'est forçant oui, et tu ne peux pas vraiment faire ça en plein milieu d'une ville, mais c'est un excellent dépanneur, et fait régulièrement, peut vous faire sauver une bonne somme d'argent!

Eh voilà. La vie en campervan, comme vous pouvez le remarquer, c'est beaucoup de débrouillardise. Probablement que d'autres vanlifers pourraient vous donner également d'autres très bons trucs, au mieux de leurs connaissances et de leurs expériences, comme nous venons de le faire. Ou encore mieux, vous pourriez vous-mêmes développer vos propres trucs en partant à l'aventure à votre tour. Petit ou long roadtrip, il est possible d'en profiter selon tous les budgets. Mais c'est au risque d'attraper la piqure du voyage et de vouloir toujours explorer davantage, car la prochaine frontière n'est jamais bien loin lorsque tu vis sur la route. Et maintenant que vous connaissez les rudiments pour un séjour confortable, il ne manque plus que votre date de départ!



Les Marsolais sur la route xxxx

Deux sœurs qui partagent une même passion pour le voyage. Aujourd'hui, cela les a mené à partir à l'aventure en campervan ensemble, à travers le Canada et la côte ouest américaine. Pour suivre leurs aventures, rendez-vous au www.surlaroutedesmarsolais.com!