Certes, ceux et celles qui voyagent pendant de longs mois bénéficient d’une chance inouïe, que plusieurs envient. À maintes reprises, je me surprise à me pincer pour me rappeler à quel point les moments sur la route sont extraordinaires. À quel point le coucher de soleil est plus beau vu de l’autre côté du monde. À quel point des saveurs, des sourires et des paysages peuvent enivrer mon âme.

De plus, c’est avec un réel plaisir que je partage toutes mes photos et anecdotes de voyages sur ma page Facebook, que je tends à utiliser comme une sorte de blogue pour mon entourage. Je peux ainsi, pour mon plus grand bonheur, inspirer mes amis à voyager davantage et à découvrir des coins du monde qui me fascinent. En retour, j’obtiens des encouragements, des mots réconfortants (tu m’inspires, merci de nous permettre de suivre tes aventures, etc.) et des conseils d’amis qui ont, eux aussi, découvert certains coins du globe avant moi. L’engouement pour mon périple est, à ce jour, franchement surprenant.
 

Mirage ou… miroir?

Récemment, je suis tombée sur un article publié par un blogueur populaire. Dans ce dernier, il racontait sa pénible expérience lors d’un séjour au Vietnam. Il expliquait, en détails, les raisons pour lesquelles ce pays en était un où il ne remettrait jamais les pieds, et ce, malgré ses paysages magnifiques et autres attraits connus. Bien qu’il ait expliqué les raisons de ses allégations, incité les gens à se bâtir leur propre opinion et précisé que son but était uniquement de partager une expérience personnelle, les commentaires de ses lecteurs étaient pour la majorité très péjoratifs. Constamment, on lui reprochait d’être malhonnête dans sa démarche. 

Toujours récemment, j’ai vécu une semaine plutôt difficile (parce qu’on le sait, en voyage, il y a toujours beaucoup de hauts… mais il y a également quelques bas qu’on ne peut éviter). Quelque peu abattue et fâchée des nombreuses embûches qui s’étaient dressées sur mon chemin (j’ai eu droit au gros lot cette semaine-là!), j’ai partagé une partie de mon expérience sur ma page Facebook. Quelle surprise alors de constater que le support et les mots d’encouragement habituels avaient cédé leur place à des commentaires subtilement teintés de reproches!

D’où la question que je me pose : quelle place tient l’honnêteté dans nos récits d’aventures?


Sommes-nous tenus de créer un mirage, où n’avons-nous pas l’obligation de raconter les choses telles qu’elles sont?

Peut-on espérer raconter les bons comme les mauvais moments, et espérer qu’ils soient reçus tout aussi objectivement?

En tant que globe-trotters (et personnes choyées!), pouvons-nous nous permettre de partager nos états d’esprit, quels qu’ils soient?

Amis voyageurs, ma question est sincère et je souhaite connaître votre opinion sur le sujet.
Merci de partager votre opinion dans les commentaires ici-bas!


P.S. Je tiens à me faire rassurante : les bons jours sont de retour et ma merveilleuse aventure autour du globe se poursuit! 

Petite mais téméraire, j'aime m'abandonner aux différents pays que je visite. Découvrir les moindres secrets d'un nouvel endroit consiste en une passion qui ne fait que grandir encore et encore, au fil des ans (et des voyages!). Parce que je suis en plein coeur d'un périple de six mois, j'aspire à partager mes aventures, ainsi que tout ce que peuvent capter mes cinq sens, avec un maximum de gens.