Ma maman, c’est une «mère-poule» x 100000000000000000000000000000000. Et là, ajoutez encore des zéros. Beaucoup de zéros. Assez de zéros pour faire le tour de la Terre. Vous voyez le genre. Encore aujourd’hui, à 21 ans, ma mère, c’est du genre à venir m’attendre dehors lorsque je suis en retard de 10 minutes le soir quand je reviens de l’université ou du travail.

Moi, je suis une fille qui aime prendre l’avion. (J’ai déjà dit à ma maman que prendre l’avion c’était plus sécuritaire que la voiture, mais elle ne m’a pas crue…) Donc, vous comprendrez que ça n’aide pas aux crises de paniques de ma mère. J’aime aussi ça faire les choses par moi-même. C’est mon côté introverti. Alors, mettez dans l’équation Tiff + voyage + seule + plus que deux jours, ce qui égale ma mère qui devient folle. Elle ne veut pas que je sorte de la maison et elle aime encore moins l’idée que je parte en voyage. Elle pense au pire. Kidnapping, trafic humain, meurtre, accident de moto, empoissonnement alimentaire, etc. Je ne dis pas que ça arrive seulement qu’aux autres, mais il ne faut pas s’empêcher de vivre. Il faut faire attention. Et même plus quand on est dans un pays étranger.

Je sais, certains vont dire que c’est par amour et tout, je comprends, mais c’est à un point extrême là.

Je ne fais pas par exprès de partir cinq mois à l’étranger. C’est ma passion pour l’inconnu et l’aventure, qui sont devenus une nécessité dans ma vie. C’est qui je suis et cela, en partie, à cause de ma maman qui m’a élevée à devenir la personne qui vous écrit présentement.

Si vous êtes comme moi, vous êtes quand même partie toute seule en Afrique du Sud pendant 21 jours malgré le désaccord de votre maman. C’était le cadeau de 18 ans que je m’étais promis. Je m’étais promise de partir en voyage seule.

Par contre, pour tous les autres, voici 5 trucs pour convaincre votre «mère-poule» de vous laisser partir explorer le monde :

1. Un appel par jour. 

Comme ma mère voyait bien que mon idée était faite et qu’elle n’avait pas vraiment de manière de me faire rester, à moins de barricader ma chambre, elle m’a demandée de donner signe de vie un fois par jour. Je sais. Moi aussi je trouve que c’est beaucoup, mais c’est la moindre des choses que je fasse ça pour éviter qu’elle angoisse jour et nuit.

2. Partir avec des amis. 

Pour ma part, je voulais partir seule. Tsé, je venais d’avoir 18 ans. Je devenais libre de faire ce que je voulais légalement. Mais une alternative que ma mère m’avait suggérée, et qui m’aurait permis de faire seulement un appel au deux jours, c’était de partir avec une autre personne ou tous mes amis pour avoir un back-up si jamais un accident m’arrivait. Je suis quand même partie seule.

3. Voyage organisé. 

Certains aiment. D’autres moins. Il y a des voyages organisés de A à Z, d’autres à moitié. Faites des recherches! Pour convaincre les «mère-poule», c’est le best! C’est organisé. Tout est pensé pour vous d’avance, presque comme avoir une maman avec soi. Aucun risque de se perdre parce que le guide connait la place. Vous n’êtes jamais seuls. Montrez à votre maman-poule le site et tout, ça va la rassurer. Vous pourrez peut être passer une semaine sans donner de nouvelles.


4. Les sentiments. 

J’ai dit à ma mère que j’avais fait mes recherches sur l’Afrique du Sud et que je voulais vraiment visiter ce pays. Non seulement pour voir les belles plages, mais pour en apprendre plus sur la culture de ses habitants et sur les inégalités sociales encore présentent au 21e siècle. J’ai ajouté en plus que c’était une expérience qui me tenait beaucoup à cœur et qu’elle avait le choix de m’encourager et que je lui partage mon voyage à mon retour ou d’être exclue d’une expérience importante de ma vie.

5. Destination/Temps. 

Si vous savez que maman-poule ne veut pas vous laisser partir, commencez par un voyage proche et pas trop longtemps pour montrer que vous revenez toujours en vie à chaque fois que vous partez. Ça va conditionner le coeur de maman. Après, faites un voyage loin, mais pas trop longtemps. Ou proche, mais plus longtemps. Bref, vous comprenez le principe. Partez à Québec pour trois jours, deux semaines dans les Maritimes, un mois aux États-Unis ou une semaine à Dublin!

Si rien ne fonctionne, partez quand même si vous en avez vraiment envie! Parce que les «mère-poule» resteront toujours des «mère-poule» et que si vous attendez que cela change, vous ne partirez jamais et ça serait dommage. Le pire pourrait arriver, mais au moins vous aurez tenté de voir la beauté du monde. (On touche du bois juste au cas!)


Mon but: voyager, voyager, voyager et encore voyager! Je suis présentement étudiante en génie industriel, mais j'aimerais qu'un bac en "voyageur 101: visiter tous les pays du monde" existe. J'écris aussi des fois sur mon blogue.