J’ai fait un baccalauréat et une maîtrise en géographie. La géographie a cette qualité qui nous permet d’apprécier et de comprendre, dans une globalité, nombre de problématiques et d’enjeux. Mais on fait peu de terrain, à l’université. Pour une fille qui aime avoir les deux pieds dans la bouette, ça me manquait! J’ai donc décidé de créer mes propres opportunités de terrain et de partir voyager, en terminant mon bacc. J’ai réitéré l’expérience durant trois ans : chaque hiver, je partais à la découverte du monde et, inconsciemment, de moi-même. 

J’ai toujours aimé la photographie. Plus petite, je photographiais sans cesse le ciel et ses couchers de soleil lors des voyages en famille. C’est un copain qui m’a fait redécouvrir cette passion, peu avant mes 20 ans. Je ne l’ai plus jamais lâchée depuis (la passion, pas le copain)! Maroc, Espagne, Paris, Islande, Stockholm…toutes mes destinations étaient des terrains de jeu et d’apprentissage incroyables pour la photo. Il me suffit de jeter un coup d’oeil aux photos prises il y a 5 ans pour voir à quel point j’ai cheminé! Chaque voyage était l’occasion de découvrir un nouveau type de photo : aux photos de paysage se sont progressivement succédés photos de nuit, portraits et photos de rue. Des heures de plaisir et des sujets à l’infini!







J’ai aussi toujours beaucoup aimé les gens (tout le monde, il est beau!), l’écriture et les arts. Cette créativité me manquait, dans un milieu où la rigueur scientifique primait avant toute chose. Mais cette créativité reprenait tout son élan en voyage. Tous les sujets, évènements ou détails pouvaient être l’objet d’une séance photo ; les canaux de Copenhague la nuit, les cafés charmants à Paris, les montagnes enneigées des Highlands, le désert brûlant du Maroc, ou les vagues puissantes des océans Pacifique, Atlantique et Arctique. 






Aussi, à travers le temps, mon besoin d’être utile à la société s’est accentué. Doublé, décuplé, centuplé. La première année de voyage (en solo, toujours) a été l’occasion d’apprendre à mieux me connaître. La seconde été en partie consacrée à un travail ; je ne pouvais plus concevoir de voyager pour voyager, sur une longue période de temps, sans être utile à quelqu’un. WWOOFing time! Je suis revenue de ce second hiver avec la tête pleine d’idées pour la maîtrise. Mais plus le temps passait, et moi j’y trouvais ma voie, mon coeur et mon énergie. L’appel du voyage se fit rapidement entendre : un peu sur un coup de tête, je décidai de retourner travailler sur ma ferme à Hawaii. 

Hawaii a cette capacité de me faire croire que tout est possible. Même les projets les plus fous semblent réalisables quand je suis là-bas! Peut-être à cause du rythme de vie plus lent et de l’adrénaline de voyage? Ça me permet de me recentrer sur moi-même et d’aligner mes idées. 






Quelques mois avant de retourner à Hawaii, j’étais allée voir l’exposition du World Press Photo. Celle-ci présente les meilleures photos de l’année en photojournalisme. Les clichés sont saisissants, émouvants, vous font voyager tout en restant sur place. J’ai eu une illumination en regardant l’exposition. Comme un grand choc électrique, un éclair de génie. C’est ÇA que je devais faire pour mettre en commun tous mes intérêts et passions. Et pour servir la société. 

J’ai donc tenté de faire un peu de photojournalisme/journalisme à Hawaii. Puisque j’y avais passé plusieurs moi, il m’était plus facile de connaître des sujets en profondeur. Je me suis improvisée photojournaliste…mais pas n’importe comment! Mes expériences de voyage m’ont prouvé qu’il restait du beau, du bon et de magnifiques initiatives dans le monde. Pas que du malheur et de la pollution comme ce que l’on a l’habitude de retrouver dans les médias! J’ai donc tenté de faire du photojournalisme positif à Hawaii. Et à ma grande surprise, j’ai plutôt réussi!

J’ai aussi eu une idée durant ce troisième voyage. À force de me promener un peu partout dans le monde et en ma qualité de géographe, j’étais en mesure de voir les choses sous un autre angle. J’ai donc décidé que je bâtirais, aidée de quelques amis, un projet de photojournalisme dans ma belle ville de Québec. Mais pas n’importe lequel! Inspirés de Humans of New York (ce projet viral mené par le photographe Brandon Stanton), nous avons créé Portraits de la Vieille Capitale, qui vise à présenter les hommes et les femmes qui contribuent au dynamisme, et à la beauté, de la ville de Québec. 






La morale de cette histoire? Écoutez vos instincts. Soyez à l’affût des petits détails qui se révèlent en voyage. Osez. Et sachez suivre votre voie. Parce qu’il vaut bien mieux découvrir et suivre ses passions, que de les ignorer!

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Je suis une géographe qui souhaite raconter des histoires à travers mon objectif. Je mise sur la beauté, peu importe la forme qu’elle prend, pour vous montrer les dessous, souvent insoupçonnés, des endroits que l’on visite!