Je me suis réveillée à 4h30am et à 5h15am j’étais dans le lobby pour attendre mon chauffeur qui nous conduira jusqu’au port de Tupile à Gunayula. Où je prendrai un petit bateau vers ma petite île au paradis dans l’archipel de San Blas au Panama. San Blas est situé près de la Colombie dans la mer des Caraïbes. L’archipel compte plus de 378 îles dont seulement 40 sont habitées. Les îles sont sous la gouverne du peuple aborigène Guna. Il n’y a pas d’hôtel à proprement dit, il s’agit de quelques familles qui ont eu le droit de construire des huttes pour y accueillir les touristes. Le prix par jour comprend les 3 repas, un lit dans une hutte privée ou un dortoir, et les excursions, c’est à dire le transport en bateau vers une des îles dans les alentours. On peut y faire de la plongée en apnée, mais la plongée sous-marine est interdite sur tout le territoire.
La route est bien les premières heures: des autoroutes et des cônes oranges, la routine comme à Montréal. Mais après la pause pipi-café-provisions, c’est les montagnes, les routes sinueuses, le trafic de ceux qui vont à San Blas, car c’est la seule route. Pour une fille qui a le mal des transports et le mal de mer, cette journée sera une épreuve. Donc nous avons quitté mon hôtel à 5h30am et je suis arrivée sur île à 10h30am. Au total 5 heures, dont 4 heures sur la route avec les arrêts, le trafic et les douanes Gunayala (vous devez avoir votre passeport car ce sont les aborigènes Guna qui ont le contrôle sur ce territoire) et 1 heure en bateau.
Une fois au port de Tupile, tout le monde me regarde avec mon gros sac à dos et quand je leur réponds que je reste pour une semaine, tous me regardent avec presque de l’admiration ou de l’envie, je ne sais pas trop. Ici, les touristes viennent visiter pour 1 seule journée ou ils restent pour 1 ou 2 nuits gros maximum. Moi, j’y reste pour une semaine et je serai la première à rester aussi longtemps sur l'île que j’ai choisi de visiter, Demar Achudup.

Playa Las Estrallas

Isla Demar Achupud
La traversée n’est pas si mal. Ça cogne un peu car il y a des vagues, mais je me concentre sur l’horizon et sur les dizaines d’îles paradisiaques que l’on croise. Une fois arrivée sur notre île, je me rends compte qu’elle est minuscule et que nous sommes les seuls aux Cabañas Demar Achupud (sur booking.com ici) qui y habitent. Il y a 3 îles presque collées l’une sur l’autre, ils les appellent « Las Islas de Los Perros ». C’est magnifique, l’eau est turquoise, le sable fin, il y a des étoiles de mers, des petits récifs et de beaux petits poissons.
Une fois arrivée, Deolindo, mon contact sur place, me dit comment ça fonctionne sur l'île. J’ai ma propre cabane, c’est ce que j’ai réservé. Par contre, il y a aussi des cabanes familiales plus grande qui peuvent aussi devenir des dortoirs. Il y a 10 cabanes au total pour les touristes, sur une très petite île. J’ai fait le test et faire le tour à pied, ça prend 6 minutes top chrono! Il y a aussi deux abris en ciment, la blanche où se trouve des toilettes et douches rudimentaires, mais fonctionnelles pour les femmes et la bâtisse bleu, même chose, mais pour les hommes. Pour le repas, on mange ce qu’ils nous donnent: du riz, légumes, poulet, poissons, œufs et fruits pour déjeuner et supplément $ pour des langoustes. Il me dit qu’ils soufflent dans un gros coquillage de mer pour nous dire que le repas est servi dans la hutte principal, c’est aussi avec ce chant de coquillage qu’ils nous réveillent le matin pour le déjeuner. Il y a peu d’électricité, et elle est fourni par des panneaux solaires et vous vous doutez bien que le réseau et le wifi n’est pas existant ici.

Ma petite hutte privée


La route est bien les premières heures: des autoroutes et des cônes oranges, la routine comme à Montréal. Mais après la pause pipi-café-provisions, c’est les montagnes, les routes sinueuses, le trafic de ceux qui vont à San Blas, car c’est la seule route. Pour une fille qui a le mal des transports et le mal de mer, cette journée sera une épreuve. Donc nous avons quitté mon hôtel à 5h30am et je suis arrivée sur île à 10h30am. Au total 5 heures, dont 4 heures sur la route avec les arrêts, le trafic et les douanes Gunayala (vous devez avoir votre passeport car ce sont les aborigènes Guna qui ont le contrôle sur ce territoire) et 1 heure en bateau.
Une fois au port de Tupile, tout le monde me regarde avec mon gros sac à dos et quand je leur réponds que je reste pour une semaine, tous me regardent avec presque de l’admiration ou de l’envie, je ne sais pas trop. Ici, les touristes viennent visiter pour 1 seule journée ou ils restent pour 1 ou 2 nuits gros maximum. Moi, j’y reste pour une semaine et je serai la première à rester aussi longtemps sur l'île que j’ai choisi de visiter, Demar Achudup.

Playa Las Estrallas

Isla Demar Achupud
La traversée n’est pas si mal. Ça cogne un peu car il y a des vagues, mais je me concentre sur l’horizon et sur les dizaines d’îles paradisiaques que l’on croise. Une fois arrivée sur notre île, je me rends compte qu’elle est minuscule et que nous sommes les seuls aux Cabañas Demar Achupud (sur booking.com ici) qui y habitent. Il y a 3 îles presque collées l’une sur l’autre, ils les appellent « Las Islas de Los Perros ». C’est magnifique, l’eau est turquoise, le sable fin, il y a des étoiles de mers, des petits récifs et de beaux petits poissons.
Une fois arrivée, Deolindo, mon contact sur place, me dit comment ça fonctionne sur l'île. J’ai ma propre cabane, c’est ce que j’ai réservé. Par contre, il y a aussi des cabanes familiales plus grande qui peuvent aussi devenir des dortoirs. Il y a 10 cabanes au total pour les touristes, sur une très petite île. J’ai fait le test et faire le tour à pied, ça prend 6 minutes top chrono! Il y a aussi deux abris en ciment, la blanche où se trouve des toilettes et douches rudimentaires, mais fonctionnelles pour les femmes et la bâtisse bleu, même chose, mais pour les hommes. Pour le repas, on mange ce qu’ils nous donnent: du riz, légumes, poulet, poissons, œufs et fruits pour déjeuner et supplément $ pour des langoustes. Il me dit qu’ils soufflent dans un gros coquillage de mer pour nous dire que le repas est servi dans la hutte principal, c’est aussi avec ce chant de coquillage qu’ils nous réveillent le matin pour le déjeuner. Il y a peu d’électricité, et elle est fourni par des panneaux solaires et vous vous doutez bien que le réseau et le wifi n’est pas existant ici.

Ma petite hutte privée


La hutte principale pour les repas

Les douches des femmes, sans eau chaude

Les toilettes des femmes

Les salles de bains, la batisse blanche pour les femmes et la bleue pour les hommes
J’ai super bien dormi, mais je me sens sale, ça n’a pas de bons sens… Le sel, la brise de l’océan, le sable et l’humidité qui passent à travers les murs la nuit ont laissé une petite couche de sel sur ma peau. Mais c’est tout de même très confortable, le bruit des vagues, le noir total et la tranquillité. Il n’y a pas de moustique sur notre île car il a beaucoup de vent, mais je dois vous avouer que j’ai eu la visite de quelques bestioles dans mon lit en dormant. Probablement qu’elles cherchaient la chaleur de mon corps pour se réchauffer. Il y a deux fenêtres mais sans vitre, seul un rideau de douche sert de porte à ma hutte, le plancher c’est le sable de la plage. Après une bonne douche et un bon déjeuner, je vais m’installer dans le hamac face à l’océan pour y lire toute la matinée.

L’intérieur de ma hutte en bambou, mon lit, ma fenêtre
Après dîner nous partons sur l'île que je regarde toujours en face de la nôtre, la Isla Pelicano. Ils l’appellent comme ça car il y a beaucoup de pélicans qui y vivent. La plage est magnifique, traverser île à pied prend moins de 45 secondes et faire le tour, moins de 5 minutes. J’en profites pour faire de la photo et faire de la plongée en apnée. Les cuisiniers de ma cabaña pêchent au loin … probablement pour le souper. Il y a beaucoup de pélicans et c’est super de les voir plonger tête première dans l’eau pour manger. Je vois mon île, Demar Achupud et j’en profite aussi pour la photographier car elle est très belle au soleil.


Plongée aux iles de San Blas

Vue au loin sur Isla Demar Achupud de l’ile Pelicano

Matinée dans le hamac en regardant au loin, Isla Pelicano

Les douches des femmes, sans eau chaude

Les toilettes des femmes

Les salles de bains, la batisse blanche pour les femmes et la bleue pour les hommes
J’ai super bien dormi, mais je me sens sale, ça n’a pas de bons sens… Le sel, la brise de l’océan, le sable et l’humidité qui passent à travers les murs la nuit ont laissé une petite couche de sel sur ma peau. Mais c’est tout de même très confortable, le bruit des vagues, le noir total et la tranquillité. Il n’y a pas de moustique sur notre île car il a beaucoup de vent, mais je dois vous avouer que j’ai eu la visite de quelques bestioles dans mon lit en dormant. Probablement qu’elles cherchaient la chaleur de mon corps pour se réchauffer. Il y a deux fenêtres mais sans vitre, seul un rideau de douche sert de porte à ma hutte, le plancher c’est le sable de la plage. Après une bonne douche et un bon déjeuner, je vais m’installer dans le hamac face à l’océan pour y lire toute la matinée.

L’intérieur de ma hutte en bambou, mon lit, ma fenêtre
Après dîner nous partons sur l'île que je regarde toujours en face de la nôtre, la Isla Pelicano. Ils l’appellent comme ça car il y a beaucoup de pélicans qui y vivent. La plage est magnifique, traverser île à pied prend moins de 45 secondes et faire le tour, moins de 5 minutes. J’en profites pour faire de la photo et faire de la plongée en apnée. Les cuisiniers de ma cabaña pêchent au loin … probablement pour le souper. Il y a beaucoup de pélicans et c’est super de les voir plonger tête première dans l’eau pour manger. Je vois mon île, Demar Achupud et j’en profite aussi pour la photographier car elle est très belle au soleil.


Plongée aux iles de San Blas

Vue au loin sur Isla Demar Achupud de l’ile Pelicano

Matinée dans le hamac en regardant au loin, Isla Pelicano
Ophelia est la doyenne Guna sur notre île, elle est magnifique, elle a les cheveux court noire, un anneau dans le nez, elle est toujours habillé de la façon traditionnelle Guna. Je lui ai acheté une petite bande de tissus blanche avec des fleurs brodées (2 semaines de travail pour 10$) et un poisson brodé sur tissus noir (1 mois de travail pour 25$). Je lui ai donné 40$ et elle cherchait combien elle devait me redonner, je l’ai aidée et elle a ri aux éclats en me disant qu’elle ne savait pas trop compter! Elle est très gentille et j'ai passé beaucoup de temps avec elle.



Pour la nourriture, certains disaient que l’on n’était pas très bien nourri à San Blas. Je vous dirai que pour moi, c’était parfait. Une journée sur deux tu as un de tes repas avec du poulet, sinon c’est du poisson à tous les repas. Le poisson arrive complet avec la tête, donc si vous n’êtes pas habitué… Vous serez averti. Moi, j’ai tellement faim que je mange tout avec appétit. Le tout est toujours accompagné soit de riz blanc, de riz à la noix de coco, de bananes plantain ou bien de patates, avec en accompagnement une petite salade et/ou des légumes frais. Pour dessert, une grosse assiette de fruits frais lorsqu’ils en ont. Pour les déjeuners, un œuf frit, une crêpe et, un matin sur deux, c’est soit une tranche de fromage orange ou une saucisse. Je n’ai pas à me plaindre… Sauf du café instantané! Je mange avec appétit et les assiettes sont parfaites pour moi. Vous pouvez vous apporter des fruits, des noix et des croustilles. Moi, j’ai fait provision d’eau (1 gallon), de noix, de barres céréales et de pommes. Ils vendent de l’eau et de la bière ici. Mai ça revient plus économique si tu t’achètes un gallon d’eau au départ, surtout si tu restes aussi longtemps que moi. Ils vendent aussi quelques grignotines quand il y en a de disponible.

Petite déjeuner à San Blas

Repas typique à San Blas avec bière

Repas de langouste pour un supplément $
À chaque jour nous allions visiter une petite île. Nous partions après diner et ils nous déposaient sur l'île et revenaient nous chercher plus tard. Sur certaines des îles, il y a des familles de Gunas qui y vivent, il est alors possible d’acheter de la bière, de l’eau et à manger. Vous vous doutez bien qu’il faut avoir de l’argent comptant et des petites coupures. Mais certaines îles sont complètement désertes, donc il nous était possible d’emprunter la glacière de Deolindo et d’apporter nos provisions pour l’après-midi. Une journée, pour notre excursion quotidienne, nous avons été sur un banc de sable au milieu de l’océan. Il m’explique qu’il y a 30 ans c’était une île avec des palmiers et qu’elle a disparue sous l’eau. La beauté des lieux est incroyable, nous avons de l’eau jusqu’aux genoux et l’eau est bleu très très clair, presque transparente. Après une bonne baignade, nous partons enfin vers le village que je souhaitais tellement visiter.


Baignade sur l'île qui a disparue sous l’eau

Vue de Demar Achupud
Une fois arrivée au village, Deolindo nous explique que la petite île est divisée en deux villages, à gauche Mamartupu et à droite Rio Sidra. C’est tout petit et il y a plus de mille personnes qui s’entassent ici. Aujourd’hui, c’est jour de fête. C’est la Féria! Les jeunes filles de 14 ans mettent pour la première fois le costume traditionnel Guna, elles deviennent des femmes. Les hommes et les femmes sont entassés dans un grosse hutte de bambou, ils fument la cigarette, boivent du rhum… Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Le chef de famille de notre île nous fait entrer dans la hutte… C’est fou les réactions, tous viennent nous voir et nous toucher, nous demander comment on s’appelle et si on veut un shot de rhum! On décline l’offre aimablement et on poursuit notre visite.
J’ai eu le temps de prendre quelques photos dans les villages, avant de savoir que c’est interdit. Nous sommes très bien accueillis, une fois le tour des deux villages fait avec notre chef de famille (moins de 20 min). Ils nous laissent seul et nous disent qu’ils nous attendront au quai, que nous avons 2 heures. Donc moi et les trois italiens, qui vivent aussi sur mon île depuis hier, partons à la recherche de bières froides. Les enfants nous courent après, nous touchent, rient et nous parlent… Ils touchent tous mes tattoos et mes cheveux… Ils rient et ils veulent me tenir par la main et les mamans me mettent leur bébé dans mes bras. J’avoue que j’ai eu quelques fous rires à discuter avec les hommes saouls, mais ils ne sont pas méchants… Ils sont juste très tannants et très surpris de me voir dans le village. Les Gunas ont leur propre langage, mais ils parlent presque tous l’espagnol. Les italiens décident de jouer au basketball et au soccer avec les enfants sur la place publique. Moi je m’assois par terre avec les jeunes filles, je leur fais des tresses dans les cheveux et nous rions des garçons. Sérieusement, ce moment était tout simplement magique! Tout est dans ma tête, dans mon cœur et je suis très heureuse de terminer mon séjour ici, dans ce village. Habituellement, ils n’offrent pas la visite dans les villages, c’est que j’ai beaucoup insisté pour y aller et les italiens ont insisté avec moi auprès de Deolindo. Nous avons adoré ce moment très spécial et unique mais ce ne fut pas le cas pour tous. Un couple plus âgé était venu avec nous et ils n’ont pas quitté le quai durant 2 heures à attendre le retour du bateau. Donc, si vous allez au San Blas et que vous voulez visiter l’un des villages, je dois vous avouer que vous devez être très patient et le demander à chaque jour. Moi, j’ai adoré mes journées sur toutes les petites îles désertes là-bas, mais ma journée au village est un gros coup de cœur. C’est pour ce genre d’expérience que je voyage.



Demain, je quitte mon île déserte pour aller sur une autre île pour 2 semaines, sur Isla Colon à Bocas Del Toro, près du Costa Rica. Je refais la même route et je prendrai un avion à Panama City vers Bocas Del Toro. J’essaie de ne pas trop penser au trajet en bateau car depuis quelques jours, les vagues sont immenses et il y a de gros orages la nuit. Disons que dormir dans la hutte dans ces conditions, c’est quelque chose d’assez mémorable! J’ai adoré mon séjour et je vous suggère fortement d’y passer plusieurs jours. Apportez votre masque et tuba, des livres à lire, vos cameras et prenez ça relaxe !

Aloha San Blas



Pour la nourriture, certains disaient que l’on n’était pas très bien nourri à San Blas. Je vous dirai que pour moi, c’était parfait. Une journée sur deux tu as un de tes repas avec du poulet, sinon c’est du poisson à tous les repas. Le poisson arrive complet avec la tête, donc si vous n’êtes pas habitué… Vous serez averti. Moi, j’ai tellement faim que je mange tout avec appétit. Le tout est toujours accompagné soit de riz blanc, de riz à la noix de coco, de bananes plantain ou bien de patates, avec en accompagnement une petite salade et/ou des légumes frais. Pour dessert, une grosse assiette de fruits frais lorsqu’ils en ont. Pour les déjeuners, un œuf frit, une crêpe et, un matin sur deux, c’est soit une tranche de fromage orange ou une saucisse. Je n’ai pas à me plaindre… Sauf du café instantané! Je mange avec appétit et les assiettes sont parfaites pour moi. Vous pouvez vous apporter des fruits, des noix et des croustilles. Moi, j’ai fait provision d’eau (1 gallon), de noix, de barres céréales et de pommes. Ils vendent de l’eau et de la bière ici. Mai ça revient plus économique si tu t’achètes un gallon d’eau au départ, surtout si tu restes aussi longtemps que moi. Ils vendent aussi quelques grignotines quand il y en a de disponible.

Petite déjeuner à San Blas

Repas typique à San Blas avec bière

Repas de langouste pour un supplément $
À chaque jour nous allions visiter une petite île. Nous partions après diner et ils nous déposaient sur l'île et revenaient nous chercher plus tard. Sur certaines des îles, il y a des familles de Gunas qui y vivent, il est alors possible d’acheter de la bière, de l’eau et à manger. Vous vous doutez bien qu’il faut avoir de l’argent comptant et des petites coupures. Mais certaines îles sont complètement désertes, donc il nous était possible d’emprunter la glacière de Deolindo et d’apporter nos provisions pour l’après-midi. Une journée, pour notre excursion quotidienne, nous avons été sur un banc de sable au milieu de l’océan. Il m’explique qu’il y a 30 ans c’était une île avec des palmiers et qu’elle a disparue sous l’eau. La beauté des lieux est incroyable, nous avons de l’eau jusqu’aux genoux et l’eau est bleu très très clair, presque transparente. Après une bonne baignade, nous partons enfin vers le village que je souhaitais tellement visiter.


Baignade sur l'île qui a disparue sous l’eau

Vue de Demar Achupud
Une fois arrivée au village, Deolindo nous explique que la petite île est divisée en deux villages, à gauche Mamartupu et à droite Rio Sidra. C’est tout petit et il y a plus de mille personnes qui s’entassent ici. Aujourd’hui, c’est jour de fête. C’est la Féria! Les jeunes filles de 14 ans mettent pour la première fois le costume traditionnel Guna, elles deviennent des femmes. Les hommes et les femmes sont entassés dans un grosse hutte de bambou, ils fument la cigarette, boivent du rhum… Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Le chef de famille de notre île nous fait entrer dans la hutte… C’est fou les réactions, tous viennent nous voir et nous toucher, nous demander comment on s’appelle et si on veut un shot de rhum! On décline l’offre aimablement et on poursuit notre visite.
J’ai eu le temps de prendre quelques photos dans les villages, avant de savoir que c’est interdit. Nous sommes très bien accueillis, une fois le tour des deux villages fait avec notre chef de famille (moins de 20 min). Ils nous laissent seul et nous disent qu’ils nous attendront au quai, que nous avons 2 heures. Donc moi et les trois italiens, qui vivent aussi sur mon île depuis hier, partons à la recherche de bières froides. Les enfants nous courent après, nous touchent, rient et nous parlent… Ils touchent tous mes tattoos et mes cheveux… Ils rient et ils veulent me tenir par la main et les mamans me mettent leur bébé dans mes bras. J’avoue que j’ai eu quelques fous rires à discuter avec les hommes saouls, mais ils ne sont pas méchants… Ils sont juste très tannants et très surpris de me voir dans le village. Les Gunas ont leur propre langage, mais ils parlent presque tous l’espagnol. Les italiens décident de jouer au basketball et au soccer avec les enfants sur la place publique. Moi je m’assois par terre avec les jeunes filles, je leur fais des tresses dans les cheveux et nous rions des garçons. Sérieusement, ce moment était tout simplement magique! Tout est dans ma tête, dans mon cœur et je suis très heureuse de terminer mon séjour ici, dans ce village. Habituellement, ils n’offrent pas la visite dans les villages, c’est que j’ai beaucoup insisté pour y aller et les italiens ont insisté avec moi auprès de Deolindo. Nous avons adoré ce moment très spécial et unique mais ce ne fut pas le cas pour tous. Un couple plus âgé était venu avec nous et ils n’ont pas quitté le quai durant 2 heures à attendre le retour du bateau. Donc, si vous allez au San Blas et que vous voulez visiter l’un des villages, je dois vous avouer que vous devez être très patient et le demander à chaque jour. Moi, j’ai adoré mes journées sur toutes les petites îles désertes là-bas, mais ma journée au village est un gros coup de cœur. C’est pour ce genre d’expérience que je voyage.



Demain, je quitte mon île déserte pour aller sur une autre île pour 2 semaines, sur Isla Colon à Bocas Del Toro, près du Costa Rica. Je refais la même route et je prendrai un avion à Panama City vers Bocas Del Toro. J’essaie de ne pas trop penser au trajet en bateau car depuis quelques jours, les vagues sont immenses et il y a de gros orages la nuit. Disons que dormir dans la hutte dans ces conditions, c’est quelque chose d’assez mémorable! J’ai adoré mon séjour et je vous suggère fortement d’y passer plusieurs jours. Apportez votre masque et tuba, des livres à lire, vos cameras et prenez ça relaxe !

Aloha San Blas
Geneviève Blais
Pigiste au département artistique en cinéma et télévision, j'adore mon travail car entre deux contrats j'ai la chance de partir. Je préfère voyager en solo, toujours à la recherche de nouvelles destinations et de vagues à surfer. Je suis une grande amoureuse du surf, du "Aloha life" et d'Hawaii.